Benjamin Ludwig s’est installé à Goldbach-Altenbach, petit village tout au bout de la Vallée de Saint-Amarin, au pied du Grand-Ballon, dans la continuité de son histoire familiale. Une histoire débutée avec son grand-père, qui a bâti la ferme. Qui s’est poursuivie avec son père, Vincent, jusqu’à son décès, en 1994. Quand Benjamin a repris la ferme avec ses premières brebis, en 2010, il a donc dû tout reprendre à zéro –rebâtir la ferme et son activité, trop longtemps abandonnées, jusqu’à son installation officielle, en 2013.

Benjamin élève aujourd’hui 70 brebis de race lacaune, à 800 mètres d’altitude, sur le versant sud du massif des Vosges. « Ce sont des bonnes marcheuses, qui valorisent bien l’herbe », explique-t-il. C’est là qu’il est installé l’hiver. À la fromagerie, juste à côté de la ferme, tout est fait de manière artisanale et dans le respect du produit. C’est là que Benjamin transforme son lait de brebis en fromages frais, secs, affinés, ainsi qu’en tommes et en yaourts nature et aromatisés. Sauf entre la mi-décembre et la fin février, quand les brebis sont en pause pour se préparer à l’arrivée des agneaux…

Dans les estives l’été

Au printemps, changement d’horizon. Benjamin monte avec ses animaux dans les estives, près d’une ferme-auberge qu’il vient de reprendre avec une associée, Casilda Novoa-Sitchevoy, à une vingtaine de kilomètres de là, à Bussang –dans les Vosges, avec vue sur l’Alsace, à 500 m. C’est là que paissent ses animaux, de la mi-mai à la mi-novembre. C’est là aussi qu’il a installé une deuxième fromagerie pour produire en direct ses yaourts et fromages tout au long de l’été. Et qu’ils servent des repas marcaires avec son associée.

L’été, ses brebis sont nourries uniquement à l’herbe de la ferme et des estives. L’hiver, au foin qu’il a lui-même fauché, avec parfois un peu de luzerne récoltée dans un petit terrain plus bas dans la vallée. Benjamin apporte un soin tout particulier à l’impact de sa ferme sur son environnement, en mettant en place des actions pour le réduire au maximum, et en favorisant la biodiversité dans la région.

Ce qu’il aime dans son métier? La diversité. La « synergie, dans l’entreprenariat, qui peut se créer entre l’élevage des brebis, la traite, la fabrication de fromages, les relations humaines avec ses salariés (entre cinq et sept l’été, à la ferme-auberge), la mécanique, la comptabilité… ». Et même la météo, certes « incontrôlable », avec laquelle il faut toutefois composer, et qui « permet d’être prévoyant ».

Benjamin élève également quelques vaches, pour leur viande et pour les transformer en charcuterie, ainsi que quelques porcs.

Ferme Ludwig

Benjamin Ludwig

L’hiver
1 chemin du Grand-Ballon
68760 Goldbach-Altenbach
06 80 36 09 41

En estive
Ferme-auberge Le Drumont
7 route du Drumont
88540 Bussang
03 29 61 50 12