Le quotidien L’Alsace est venu chez Coeur Paysan Mulhouse pour faire un bilan, un peu plus de six mois après l’ouverture et pendant le coup de rush des fêtes de fin d’année.  

La période de Noël a permis à de nouveaux clients de découvrir le magasin de producteurs alsaciens Cœur Paysan, ouvert depuis le mois de mai rue de Bâle à Mulhouse © Vincent Voegtlin L’Alsace

« Installée au 98, rue de Bâle à Mulhouse en mai 2023, l’enseigne de producteurs locaux Cœur Paysan a bien fonctionné durant les fêtes de fin d’année. Premier bilan après six mois d’ouverture et dernier coup de collier pour le réveillon du jour de l’An, avec des produits locaux pour « basculer » en 2024″, écrit Laurent Gentilhomme, dans son article « Mulhouse: un réveillon au cœur des fermes alsaciennes avec Cœur Paysan », publié dans L’Alsace du 29 décembre 2023. 

Le journaliste revient sur différents points: 

Des fêtes bienvenues

«On a très bien travaillé à Noël avec plus de 300 commandes. Mais, surtout, cette première ouverture pour les fêtes de fin d’année nous a permis de toucher une nouvelle clientèle, attirée par des produits locaux. Depuis l’ouverture au mois de mai, on a une clientèle d’habitués, des personnes convaincues par le concept du lien direct entre producteurs et consommateurs.»

Après l’ouverture d’un Cœur Paysan en 2016 à Colmar, le directeur de ce magasin pas comme les autres Aurélien Guyon revient sur ce deuxième Cœur Paysan alsacien.

Une moyenne de 1.100 clients par jour

«On a fait un excellent démarrage, mais ensuite on a souffert de la conjoncture, de la baisse en France de 7% des dépenses alimentaires. On va finir l’année avec une moyenne de 1.100 clients par jour pour un panier moyen de 35 euros. C’est un peu en-dessous de nos prévisions.»

Aurélien Guyon espère maintenant profiter de l’arrivée de nouveaux commerces dans la galerie adjacente. Après le caviste Brut de Fût , signalons l’installation de Bim Bam Bao, enseigne de street food asiatique. Il reste encore plusieurs cellules, mais ces installations vont dans le bon sens.

Aurélien Guyon, le directeur de Cœur Paysan, propose de très bonnes bûches de la ferme des Schalandos à Hachimette (Lapoutroie) © Photo Vincent Voegtlin / L’Alsace

Une accessibilité à améliorer

Avec 650 m² (dont 450 pour le commerce), ce Cœur Paysan est le plus grand d’Alsace. Les 26 producteurs associés (55 comme fournisseurs) ont investi plus de deux millions d’euros pour mettre le bâtiment au goût du jour. Il s’agit de l’ancien bâtiment industriel reconverti en Chronodrive (groupe Auchan) et son adresse rue de Bâle n’est pas la plus «clinquante» pour les clients.

Certes, on est à un crachat de noyau de Riedisheim et du bas-Rebberg, pas loin du Nouveau Bassin, mais la rue de Bâle est commercialement en souffrance depuis pas mal d’années.

«On savait que ça allait être plus long qu’à Colmar. Depuis l’ouverture, le secteur est en chantier. Maintenant, il va vraiment falloir avancer côté voirie pour que nos clients puissent se retourner quand ils viennent chez nous», soupire le directeur du magasin. La balle est donc dans le camp de la municipalité.

Les fromages vosgiens (ici présentés par les producteurs Claude Bessey et Thomas Barb) sont nombreux et appétissants, en particulier pour préparer une raclette © Vincent Voegtlin / L’Alsace

Pour les plateaux, c’est Noël

Plateaux pour soirée pierrade (traditionnelle ou à base de gibier), pour fondues bourguignonne, vigneronne, parisienne ou chinoise, plateau de charcuterie, de fromages… au magasin Cœur Paysan de Mulhouse, les plateaux on fait un carton pour les fêtes de fin d’année.

L’idée n’est pas neuve, mais les aliments viennent des fermes Kiefer et Bruno Jaegli (porc et charcuterie), Rottmatt (bœuf), Krugler (veau), Stirmel (volailles), de l’entreprise Nemrod pour le gibier… et ça fait une belle différence.

«Tout est local, en circuit court. Mais aujourd’hui, les commandes pour les plateaux de viande sont terminées car il faut laisser le temps à nos producteurs de s’organiser», détaille Aurélien Guyon. Travailler en direct avec des producteurs demande donc aux consommateurs un peu d’anticipation en périodes particulières.

Cœur Paysan ne propose que des légumes de saison, et cultivés en Alsace © Photo Vincent Voegtlin

Derniers achats avant 2024

Plus de plateaux, exceptés pour le fromage et la charcuterie, mais toujours des propositions culinaires, locales et parfois bio (30% de ce qui est vendu est certifié bio) pour basculer dans 2024.

Pour la Saint-Sylvestre, on pourra toujours trouver une dernière volaille prête à cuire. Premiers arrivés, premiers servis, mais l’offre en plats cuisinés est encore importante et les fromages des maisons Barb, Bessey ou de la Chèvrerie de Londenbach sont appétissants.

«Pour des raclettes, on a du très bon fromage des Vosges, du pèlerin que l’on ne trouve que chez nous. Pareil pour le chèvre frais. Et pour le dessert on propose des délicieuses bûches glacées de la ferme des Schalandos», détaille Aurélien Guyot.

André, un client qui est un ancien boucher de Rixheim, nous interpelle: «Ici ce n’est pas l’esprit supermarché. Il y a une démarche. Et je peux vous dire qu’à qualité comparable, ce n’est pas plus cher qu’ailleurs.» On le croit sur parole! 

Retrouvez l’article dans L’Alsace, ainsi dans les DNA.