Le Paradis des Fraises

Il fallait le faire! Le Paradis des Fraises, ferme de la famille Rederstorff, producteur de fruits et légumes à Riespach, se situe… chemin des Fraises! Rappel que les fraises sont une véritable passion familiale et gourmande.

Implanté dans le Sundgau, entre douces collines, champs et forêts, Le Paradis des Fraises produit des fraises, bien sûr, mais aussi d’autres fruits, notamment des framboises et des kiwaïs (également appelé kiwi de Sibérie ou kiwi d’automne), plante grimpante qui livre de petits fruits plein de vitamine C que l’on peut déguster entiers, avec la peau.

C’est aujourd’hui Jérémy Rederstorff qui est à la tête de l’exploitation, reprise de ses parents, Materne et Brigitte, qui continuent à lui prêter main forte.

Un petit gourmand… 

Retour en 1965. Pendant que Paul Rederstorff, fromager dans le Sundgau, effectue ses tournées journalières, son fils Materne, très gourmand, va chercher quelques fraises dans le jardin du voisin. C’est alors que la maman, Colette, décide de planter les 20 premiers plants de fraisiers dans le jardin familial. Les premières fraises suffisent pour la famille, surtout pour Materne.

Dès l’année d’après, la famille passe à 50 plants, puis à 100. Colette, ne sachant plus quoi faire de tous ces fruits, propose à Paul de les emporter lors de ses tournées. Le succès et la demande sont là. Comme la place commence à manquer dans le jardin familial, Colette plante 8 ares sur un terrain bordant le village. Elle multiplie les fraisiers et, dès l’année suivante passe à 20 ares, puis à 40. La spécialisation commence, avec l’apport de conseillers techniques.

En 1972, ils décident de laisser le travail de fromager et d’opter pour les fraises, en plus de choux et de céleris. Dix ans plus tard, en 1982, l’appellation de Paradis des Fraises apparaît, avec son logo. Les Rederstorff deviennent membres de l’association des producteurs de fraises d’Alsace dès sa création, en 2001.

Je suis tombé dedans tout petit. J’ai revu une photo, je devais avoir un an, avec une fraise en bouche. Ca dégoulinait de partout!

La gourmandise serait-elle héréditaire? Jérémy est tout aussi attaché aux fraises que son père. « Je suis tombé dedans tout petit », raconte le jeune homme. J’ai revu une photo, je devais avoir un an, avec une fraise en bouche. Ca dégoulinait de partout », rigole-t-il.

Aujourd’hui, il en cultive environ 3 hectares, sous serre et en pleine terre. « Je les mange sous toutes les formes: natures, découpées dans un bol avec du crémant, avec de la mascarpone, en tiramisu, en compote, en nectar, et la chantilly bien sûr! »

Produits avec des fraises

« S’il y en avait toute l’année, j’en mangerais toute l’année! » Mais « la saison est courte », à peine deux mois dans l’année.

Jérémy a donc créé de nouveaux produits qui lui permettent d’en profiter plus longtemps: un nectar de fraises –divin!– « avec plusieurs variétés qu’on a sélectionnées pour le goût », une compote pommes-fraises et la création familiale: le Fruikicoz. Ce pétillant de fraise, « très, très agréable », affirme Jérémy, est « vinifié comme un vin », « pour tous les moments festifs », apéritifs d’été ou célébrations d’hiver.